Balade forestière.
Dans le grand silence de la forêt verdoyante.
Où le monde s'apaise et le temps se suspend.
J’aime entrer dans cette humble forêt.
Pour écouter la nature, sa douce prière.
Les oiseaux gazouillent, légers sur les branchages.
Chantent le matin de leurs voix franches.
Les mésanges bleues, alertes et vives.
Sautent de branches en branches, dansent et s’esquivent.
Elles alarment leurs compères du bruit de mes pas.
Un message porté jusqu’aux merles au-delà.
Les siffleurs s’éveillent, le concert commence.
Sous le ciel bleu, en émouvante cadence.
Ah, comme j'aime le bruissement feutré.
Des feuilles qui se froissent sous mes pieds égarés.
Un souffle de vent caresse mon visage,
Et pare mes joues d’un doux et fier hommage.
Mes oreilles s'éveillent à ce concerto vibrant.
Où chaque murmure des arbres est présent.
La résine s'épanche, odeur envoûtante.
Et dans le parfum du pin, la vie se plante.
Les jonquilles s’inclinent dans un éclat doré.
Leurs têtes se balancent au rythme d’un été.
Les papillons visitent, légers comme un rêve.
Effleurant Narcisse, la nature s'achève.
Ils battent des ailes, secrets révélés.
Au-dessus de ma tête, leur danse étoilée.
Un ballet éphémère, indescriptible beauté.
Entre le ciel et la terre, douce vérité.
Monsieur Bourdon s'affaire dans son vol.
Dans les fleurs, il glane, il cherche le pollen,
Pour madame la Reine, il amasse son trésor.
S'appliquant sans relâche, il ne connaît pas le sort.
Furtivement, je sors mon appareil.
Arrondissant les angles, je scrute le réveil.
Des oiseaux en fête, à l’aube de leur nid.
Je vise avec soin, la scène est un délit.
“Crac” fait une branche, un bruit soudain.
“Vlan”, les volatiles prennent leur chemin.
Eux, si légers, filent vers les cieux.
Espérant échapper aux yeux curieux.
Et tant pis! me dis-je, akh tous ces bruits.
Une belle journée sous le soleil s'épanouit.
Dans cette forêt vive, où les soucis s'effacent.
La nature chante, le temps se délasse.
Les feuilles dansent doucement à la brise.
Les ruisseaux murmurent, et chaque sourire s'épuise.
Oublions les tracas dans ce havre de paix.
La forêt verdoyante nous enveloppe en secret.
Sous les frondaisons, l’esprit s’épure.
Chaque souffle m’enivre ; je sens l’aventure.
Les branches se penchent, m’offrent leur abri.
Écho de mes pensées, tendres souvenirs.
Ici, chuchotent les ombres, les histoires passées.
Chaque pierre, chaque tronc, un secret à murmurer.
Les ruisseaux scintillent de leurs pierres blanchâtres.
Parfais compagnons de ce voyage charmant.
Ma voix se modère dans ce vaste espace.
Où tous mes désirs s’épanouissent avec grâce.
C'est un monde à part, un éden sublime.
Où la quiétude règne et la joie s’exprime.
Regarde le ciel, d'un bleu ravissant.
Les nuages jouent, légers, dans le firmament.
Serre-le dans tes bras, cette verdure infinie.
Sourire de la terre, en ce jour de folie.
Chaque pas dans le sous-bois résonne,
Comme un chant d’amour que la nature donne.
Je suis ici, présente, face à cette clarté,
Où se mêlent les âmes et se tissent les vérités.
Quand je quitte enfin ce havre de paix.
Je porte en moi l’écho de sa beauté.
La forêt m’enlève et me laisse enivré.
En moi, à jamais, elle sait demeurer.
Françoise Macke.